Abandon de poste
Qu’est-ce que l’abandon de poste ?
L’employeur peut considérer qu’il y a abandon de poste si le salarié, qu’il soit en CDI ou en CDD :
- quitte l’entreprise sans autorisation pendant les heures de travail sans donner de justification,
- s’absente de manière régulière sans autorisation,
- ne se présente plus à son poste après une absence (non retour de congés par exemple).
Quelle procédure pour l’employeur ?
Le salarié dispose d’un délai de 48 heures pour envoyer, le cas échéant, un certificat médical. Passé ce délai, l’employeur peut le mettre en demeure de reprendre son travail et de justifier son absence.
Sans réponse, il dispose de deux mois pour engager une procédure disciplinaire, pouvant aller d’une simple sanction au licenciement pour faute réelle et sérieuse ou pour faute grave.
Pendant la durée de l’absence, la rémunération du salarié est suspendue.
Circonstances particulières
L’employeur ne peut engager une procédure de licenciement contre un salarié qui a quitté son poste pour certaines raisons :
- consulter un médecin, suite à un problème de santé,
- le décès d’un proche,
- une situation qui l’entraîne à appliquer son droit de retrait.
Abandon de poste et licenciement
L’employeur peut engager une procédure de licenciement pour faute grave :
- si l’absence du salarié désorganise les missions du service ou de l’entreprise,
- si le salarié a quitté son poste alors que son employeur le lui a refusé.
Le licenciement n’est pas une démission. Dans le cas d’un licenciement pour faute grave, le salarié n’a droit ni à l’indemnité de licenciement ni à l’indemnité compensatrice de préavis.
Publié en mars 2017
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